Ces larmes sont des crocodiles
Ces larmes sont des crocodiles
Le poète est-ce impromptu
Sans vergogne ni vertu
Allant sans aisance
D'autant de suffisance
Qu'il s'en adresse à toi
Déposant sous ton toit
Le foyer de ton âtre
Le noyau à combattre
Qui t'est si cher au coeur
Tous ces oiseaux moqueurs
Qui ne piaillent qu'idolâtre
Qui de ces chants folâtrent
Et te font peine à voir.
Va ton linge au lavoir
Va tes graines au semoir
Et tes herbes au fumoir
Puis en te relevant dis-le
"Ces larmes sont des crocodiles !"
Guy Georges Ficquet
Bordeaux.